UKC

Difficultés de Croissance - Une Féminité Pesante Opinion

© Natalie Berry

A recent article on UKC - 'Growing Pains - The Weight of Womanhood' - focused on body image and eating disorders in climbing. Amandine Verchère, a French climber and dietician specialised in eating behaviour, suggested we translate the piece into French to make it accessible to an international audience. Thanks to Sheila Farrell McCarron and Amandine for their work on the translation.

This post is also available in English

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La morphologie et une alimentation saine. Un sujet "pesant" en escalade, et qui mérite un débat plus ouvert, notamment en ce qui concerne les jeunes grimpeuses, selon Natalie Berry.


Un article récent du New York Times traite de la transition des catégories jeunes vers les seniors dans le sport, et s'appuie sur l'exemple de la star émergente de la course de fond aux Etats-Unis, Katelyn Tuohy, pour cadrer le débat. 'America's Next Great Running Hope, and One of the Cruelest Twists in Youth Sports' titre le journal (Le prochain grand espoir de la course américaine, et l'un des paradoxes les plus cruels dans le sport chez les jeunes.) Le 'paradoxe cruel' s'avère être la puberté, avec les transformations physiques et biologiques naturelles qui l'accompagnent, et le rôle qu'elles peuvent jouer par rapport à la performance et à la carrière d'une jeune athlète.

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Natalie aged 15 competing in Linz, Austria in 2007.
© Natalie Berry

La puberté peut être cruelle, cela fait peu de doute. Des boutons, des voix qui montent dans les aigües, et des changements hormonaux qui provoquent de manière passagère de la gêne et une estime de soi en berne. L'effet secondaire de la puberté que l'auteur qualifie de cruel, par contre, est le gain de poids et la modification de la composition corporelle chez une jeune fille en bonne santé, ainsi que leur effet négatif habituel sur les temps de course de filles pubescentes et adolescentes.

'Elles n'ont que de la peau sur les os au début,' commente un professeur des sciences de la santé dans l'article. 'Elles', c'est-à-dire les jeunes coureuses, peinent à acquérir la force supplémentaire nécessaire pour porter leur poids supplémentaire, explique l'article. 'Pourquoi tant de coureuses adolescentes douées disparaissent-elles avant leurs 20 ans, car incapables d'atteindre à nouveau la vitesse de leur jeunesse ?' demande l'auteur, question qu'il qualifie de 'casse-tête cruel'.

Il est difficile d'aller contre le fond de l'article, mais la forme est néanmoins blessante de par sa manière de dépeindre le passage vers l'âge adulte comme un obstacle pénible à franchir. Au lieu de se focaliser sur une carrière sportive qui se construit dans la durée et qui vise l'épanouissement, l'idée que le développement physiologique normal constitue une menace pour les carrières ne favorise pas une attitude saine des filles et jeunes femmes par rapport au sport.

'Ce genre d'article est le problème, et non pas la puberté. Ni que les filles ont une courbe de développement différente des garçons. Arrêtons de stigmatiser les femmes pour ce qui est tout à fait normal, au point qu'elles appréhendent l'âge adulte. Le potentiel ultime se trouve dans le corps d'une femme.' https://t.co/2OoPgHW2nm

— Lauren Fleshman (@laurenfleshman) June 9, 2018

Un article de Outside Magazine a rassemblé les critiques du monde de la course à pied tout en soulignant que les records du monde en athlétisme sont détenus par des femmes, et non pas par des filles. 'Aucune carrière de course n'est une progression linéaire vers le succès,' écrit Martin Fritz Huber qui cite ensuite des exemples de succès 'sur le tard', de fins de carrière prématurées et de grands retours.

La même maxime peut s'appliquer à l'escalade, voire à d'autres sports. C'est important de reconnaître le rôle que joue la variation physiologique, il n'y a pas de 'modèle unique' quand il s'agit de croissance humaine et de développement physique. Et quand il s'agit de résultats, il y aura toujours des exceptions.

Les parallèles entre le monde de la course à pied et celui de l'escalade en matière de surcharge pondérale sont évidentes, et les effets sur la performance en escalade sont peut être encore plus frappants. L'essence même de notre sport est de défier la gravité. Nul besoin d'une licence en physique pour comprendre que plus votre masse est importante, plus vous êtes lourd.e et plus l'ascension est dure, pour schématiser. Le poids du corps est malheureusement un facteur évidemment et inévitablement déterminant dans la performance en escalade, tout au moins en partie, puisque ce sport comporte plusieurs variables bien sûr. Il est à la fois source de 'taquineries pondérales' entre amis, et une évidence à peine voilée si vous cherchez comment vous améliorer rapidement.

Malheureusement, pour certain.e.s, et en particulier de jeunes athlètes, le poids devient une obsession malsaine, et l'évidence se dévoile à travers leur reflet dans le miroir. Chez les athlètes vulnérables, dès qu'on établit une relation entre le poids et la performance, cela peut se transformer en maladie sérieuse. S'étant rendue compte d'une tendance malsaine parmi les grimpeurs de compétition, la fédération internationale d'escalade (IFSC), a introduit en 2016 des contrôles obligatoires d'IMC, avec un indice minimal de 17 pour les demi-finalistes aux Coupes du Monde.

Alors que les adolescents masculins ont la possibilité d'exploiter une masse musculaire accrue et une performance améliorée [1], la nature a décidé que les adolescentes gagnent en graisse, ce qui est moins avantageux sur le plan métabolique, et 'prennent de l'ampleur', ce qui n'est pas fait pour ravir les jeunes filles, et encore moins les athlètes. Même s'il est globalement admis que la graisse supplémentaire réduit l'efficience mécanique dans des sports de port de poids chez la femme adulte, les conséquences de cette augmentation chez l'adolescente pendant la puberté n'ont pas encore été étudiées en détail.[1]

Dans son livre sur l'entrainement Make or Break, (ça passe ou ça casse) Dave MacLeod décrit le chemin que prennent souvent les jeunes grimpeurs qui connaissent une courbe exponentielle de performance avant de se retrouver dans le mur, comme on dit. 'Pendant la croissance et l'adolescence, il y a un risque accru que le grimpeur adopte des réflexes alimentaires néfastes afin de réduire son poids', écrit-il. 'La masse osseuse double entre 13 et 17 ans, ce qui peut expliquer quelques performances remarquables en escalade réalisées par des enfants qui sont beaucoup plus légers que leurs homologues adultes […] Pendant cette période, essayer de compenser l'augmentation de l'IMC par la réduction de la graisse corporelle, aura peu de chances d'améliorer la performance, puisque cela empêche la croissance et réduit la capacité à maintenir l'entraînement'. C'est un secret pour personne que la gymnastique de haut niveau a longtemps compté sur (et a été corrompu par) la réduction de la graisse corporelle et l'empêchement de la croissance, afin d'améliorer la performance.

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Competing in 2001, aged 9.
© Natalie Berry

Pour des filles et des jeunes femmes, les effets de cette période difficile peuvent nuire à leur santé et à leur bien être sur le long terme. La 'Triade de l'Athlète Féminine' (ce qui en anglais donne F.A.T = gros), c'est-à-dire des troubles de l'alimentation, aménorrhée et ostéoporose – est un trio de maladies liées à la pratique sportive féminine et globalement reconnue par les coaches sportifs et les médecins. Cela peut sembler une évidence, mais une étude a révélé que lorsqu'il s'agit de troubles alimentaires « les sports qui préconisent un poids corporel faible, peuvent être un facteur de risque. » [2] Malheureusement, une culture de silence, de honte et de tabou perdure par rapport à ces problématiques, et doit être brisée aussi bien par les coaches d'escalade que par les parents et les athlètes.

Si la perspective de la performance amoindrie ne suffit pas pour enclencher un sentiment d'insécurité, une image corporelle négative peut peser dans la balance, surtout chez les jeunes femmes et les filles, et particulièrement celles qui sont sous les feux des projecteurs médiatiques. La grimpeuse professionnelle Sasha DiGiulian a parlé ouvertement de ses luttes avec son image corporelle. « Quand j'avais 18 ans et que j'ai gagné les Championnats du Monde, je me souviens d'avoir lu des commentaires sur des forums en ligne qui spéculaient quant à une éventuelle anorexie, et qui attribuaient mon succès en escalade à mon poids faible », a-t-elle écrit dans un article pour Outside Magazine. « Ma perception de moi-même a changé à ce moment-là. J'ai commencé à faire davantage attention à mon régime, à réfléchir au maintien d'un corps jeune, et j'ai fini par me convaincre que pour grimper fort, il fallait rester à un certain poids. Ce qui sous-entendait un contrôle strict des apports caloriques, de l'exercice physique excessive, et un sentiment de culpabilité si j'en déviais."

La biologie a fini par rattraper DiGiulian et elle a commencé à prendre du poids. « Je n'avais plus le corps d'une fille pré-pubère. Avec ces mutations est arrivé un nouveau défi : l'acceptation de moi-même », explique-te-elle. « En escalade, au fil de l'évolution de nos corps féminins vers l'âge adulte, il faut remplacer la souplesse par de la force. J'ai donc commencé à faire de la musculation. En conséquence, mon corps a changé à nouveau. » L'expérience de DiGiulian est fréquente et reconnue dans d'autres sports populaires. Selon une étude [1], le gain de graisse « peut avoir le potentiel de 'socialiser' [des filles] dans une autre direction que des aspirations sportives », ce qui peut être particulièrement évident dans les disciplines où l'on porte son propre poids comme la gymnastique, la plongée et le patinage artistique. » Dans ces sports – comme en escalade – un physique élancé est souvent et inextricablement lié au succès chez l'athlète.

Ayant fait moi-même ce rude chemin en tant que compétitrice jeune, je sais ce que cela fait de se retrouver à traîner un corps qui semble d'un coup étranger et complètement inadapté à son sport. En tant que gamine, des adultes attribuaient mes capacités à mon poids faible. Certains ont même essayé de le deviner. 'Tu ne dois pas peser plus de 40kg toute mouillée'… plus tard j'ai eu des commentaires du style 'Tiens, qu'est-ce que tu as grandi', ou bien 'Tu t'es vraiment développée !' Soupirs.

'Des hanches ne m'aideront pas à sortir un 8a!'; 'Mes cuisses plus larges vont m'alourdir!'; 'Mes seins m'éloignent du mur!' J'avais l'impression d'être Gregor Samsa dans La métamorphose de Kafka, et loin de sa sœur Grete, qui finit par 'éclore' et devenir femme. L'imagerie florale, souvent associée au corps féminin, ne semblait pas correspondre à la force et à la solidité mentale que l'escalade nécessitait. Atteindre l'âge de la majorité dans un environnement sportif essentiellement masculin il y a 15 ans, et sans modèle féminin pour m'assurer que ce n'était qu'une étape sur le trajet, ou un crux sur la voie qui menait à la vie de femme adulte, était dur. Je me rappelle clairement, vers l'âge de 11 ans, d'une grimpeuse adulte qui regrettait son enfance mais se plaignait de la puberté. "Oh purée je n'y retournerais pour rien au monde!" a-t-elle dit en rigolant. J'ai dégluti.

Plus tard, je me souviens de mes collègues en équipe GB qui discutaient de la baisse en nombre et en niveau chez la catégorie junior filles (17-18 ans). L'un des garçons a réfléchi un moment avant de déclarer « J'en sais rien. Je crois qu'elles tombent enceintes, genre'. Nous avons tous rigolé, mais il n'était pas loin de la vérité. Si la grossesse n'était pas vraiment le sujet, le corps féminin s'y préparait, peu importe les aspirations de chacune en la matière. En tant que femmes, il semblait que l'on comparait et contrastait notre physique davantage que chez les garçons. 'T'as l'air obèse à côté d'elle, Nat', fut un commentaire mémorable de la part d'un adulte.

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Natalie on her way to winning an EYS in Kranj, Slovenia in 2007.
© Natalie Berry

M'étant 'développée tardivement', le plateau est arrivé autour de mes 17 ans, et j'ai continué à avoir du mal avec mon nouveau corps jusqu'à 20 ans passés. J'avais beau être (et je le suis encore) une ectomorphe classique (des membres longs et fins), j'ai néanmoins pris du poids, et je l'ai gardé pendant quelques années. Franchir le pas vers la catégorie seniors était difficile, et pas seulement en termes de cotation de voie. J'étais handicapée mentalement par la conviction que je ne serais jamais la grimpeuse que j'avais été plus jeune. Je n'avais pas réalisé la dure réalité, effectivement je ne serais plus jamais cette grimpeuse, mais également que je pouvais être meilleure, il fallait juste du temps et du travail. J'avais gagné une coupe d'Europe, les gens parlaient de 'grand potentiel' et de 'talent'. Par contre ils ont oublié de parler de l'adaptation à un corps qui semblait mieux destiné à faire des bébés qu'à faire des podiums. Je ne voyais pas cela comme une parenthèse dans une longue carrière en escalade, et la jeune et naïve Natalie l'a accepté comme une finalité démoralisante.

Comme Sasha, j'ai mis mon physique filiforme sur un piédestal et j'ai essayé de la maintenir alors que mon niveau stagnait. La perception que j'avais de moi-même était sûrement renforcée par des commentaires bien intentionnés, répétés et néanmoins nuancés, tout le long de ma jeunesse concernant ma morphologie parfaite pour la grimpe. J'ai commencé à jouer avec ma nourriture, et l'aérobic est devenue une obsession. Heureusement, par contre, je n'ai pas été jusqu'à de dangereux extrêmes, mais j'ai été victime de multiples blessures causées par des entraînements et une alimentation inappropriés.

'Peut-être je ne suis juste pas faite pour ça ?' me disais-je. Aujourd'hui, du haut de mes 26 ans, la sagesse m'a appris que très peu de gens sont définitivement 'faits pour' quoi que ce soit. Notre morphologie n'est pas prédestinée par un emporte-pièce déterministe, nous sommes plutôt déroulés, sculptés à la main et remodelés plusieurs fois, par la croissance, des fluctuations pondérales, la maladie et les blessures. La morphologie parfaite pour l'escalade n'existe pas. Avant de commenter la croissance d'une jeune personne, demandez-vous si c'est approprié ou nécessaire. Même avec les meilleures intentions, certaines remarques laissent des traces plus profondes et plus longues que nous puissions le croire.

Même si l'entraînement peut être bénéfique chez de jeunes athlètes, la force et l'endurance se développent de manière plus efficace à la fin de l'adolescence, lorsque l'état hormonal du corps est suffisamment développé pour permettre à l'entraînement de stimuler le développement musculaire, selon MacLeod dans Make or Break. Entretemps, la technique se développe plus vite pendant cette période qu'à n'importe quelle autre période de la vie. 'La meilleure chose qu'un grimpeur adolescent puisse faire pour optimiser leur progrès, c'est de se concentrer sur sa technique et sa tactique de grimpe', suggère-t-il. Puisque c'est l'un des composants les plus importants du succès à long terme, il considère que le fait de se concentrer sur la technique permet aux jeunes grimpeurs 'd'avoir un avantage par rapport à d'autres qui peuvent se borner à des tactiques à court terme comme de perdre du poids ou des méthodes dangereuses qui visent à développer de la force (pourquoi pas « faire trop de musculation » ?)'. L'alimentation et la nutrition par rapport à la performance sportive est un domaine d'étude qui évolue sans cesse, et selon MacLeod la recherche actuelle préconise des protéines de haute qualité, pour soutenir la croissance chez les jeunes athlètes. 'Un concept clé qu'il faut que les jeunes grimpeurs comprennent, c'est qu'il faut absolument des amino-acides, des nutriments variés et de l'énergie pour développer les muscles', me dit-il.

Kransic Crack VS 4c, 13 years apart. Varying climbing disciplines can help support longevity in a young climber's career.  © Natalie Berry
Kransic Crack VS 4c, 13 years apart. Varying climbing disciplines can help support longevity in a young climber's career.
© Natalie Berry

L'escalade prend plusieurs formes, tout comme ses pratiquants, même à haut niveau. L'explication de la diversité des morphotypes en escalade provient probablement du nombre des variables de la performance. Le poids ne constitue qu'un élément, aux côtés de la taille, la force, la puissance, l'endurance, la souplesse, l'efficacité du mouvement, la technique, la force dynamique/statique, le gainage, la lecture des voies et peut être l'atout le plus crucial mais souvent ignoré, la force mentale.

Même si votre rapport puissance/poids est optimal, vous n'irez nulle part si votre mental n'est pas au rendez-vous au moment du crux dans votre projet. Si vous ne savez pas lire la voie pour identifier les repos essentiels, vous avez beau être un poids plume, votre pote plus lourd mais plus malin pourrait bien vous dépasser. Si vous abusez de l'entraînement et que vous ne mangez pas correctement, le crux du jour peut consister à sortir de son lit. 'Le vrai rocher donne plus de variabilité en termes de méthode, ce qui tend à réduire les avantages et les inconvénients des différentes morphologies,' écrit MacLeod. 'Ceux qui participent à une variété de disciplines en escalade et grimpent dehors peuvent avoir moins tendance à adopter des stratégies à court termes qui peuvent augmenter le risque de blessure,' suggère-t-il.

La maturité physique peut vous apporter plus de force, plus de technique et… plus de sagesse? Tout ne se résume pas à l'endurance sans fin de votre jeunesse. On a beau dire que 'Les gamins n'ont jamais les bouteilles' ou 'Mais elle a des tout petits doigts' mais à un moment donné dans un sport, un nouveau corps prend forme, et apporte davantage que la maladresse et l'attention du sexe opposé : une baisse de performance couplée d'une perte de confiance dans son corps et une baisse de motivation. Il faudrait prévenir les jeunes grimpeurs, et particulièrement les filles, que les succès obtenus grâce à leur physique d'enfant ne déterminent absolument pas leur succès sportif post-puberté. C'est essentiel d'être réaliste et expliquer que leur rapport poids/puissance ne serait pas toujours à leur avantage. En même temps, par contre, tout comme les autres variables en escalade, la vie apportera d'autres facteurs, qui auront un impact bien plus marqué sur leur succès sportif que des changements corporels : les études, la vie sociale, de nouveaux passe-temps et centres d'intérêt… la liste est longue.

Selon le proverbe chinois, 'la flamme qui brille deux fois plus fort brûle deux fois moins longtemps'. Parfois, par contre, de jeunes athlètes éteignent eux-mêmes la flamme avant même qu'elle ne puisse briller. Que ce soit pour éviter le burnout et la maladie, ou tout simplement pour encourager un adolescent démoralisé, au moment où nous sommes en route vers les JO à Tokyo en 2020, il est essentiel que les parents et les coaches fassent en sorte que les jeunes grimpeurs soient préparés pour une course de fond, aussi : c'est-à-dire s'épanouir en escalade, en bonne santé, peu importe les obstacles à franchir sur le trajet.

1. 'Physiological Issues Surrounding the Performance of Adolescent Athletes' - Geraldine Naughton, Nathalie J. Farpour-Lambert, John Carlson, Michelle Bradney and Emmanual Van Praagh, Sports Med 2000, Nov; 30 (5), pp. 309-325

2. "The Female Athlete Triad: Disordered Eating, Amenorrhea, and Osteoporosis," Rust, DawnElla M., The Clearing House, vol. 75, no. 6, 2002, pp. 301–305



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